Dépôt de plainte trouvé sur le trottoir, place de la Concorde, à Paris, le 7.02.11
Pas de vol constaté ! Le présumé voleur est présumé innocent.
De la petite poignée de buvards qu'on m'apporta hier, cet autre :
Quelques années plus tôt, dans les tranchées, les Poilus qui n'étaient pas exposés au midi, mais à la mitraille, renommaient leurs cagnas "Villa des bons grelotteux", "Villa du gâchis", "Hôtel des Poux volants", "Fabrique des squelettes", "Castel des sans soucis de la 3e esc.", "Eau et gaz à tous les étages"...*
On vit rarement la moutarde manquer.
* Source : Gaston Esnault, Le Poilu tel qu'il se parle, dictionnaire des termes populaires, récents et neufs, employés aux armées en 1914-1918..., Paris, 1919
« Pour débuter une collection, il faut commencer par entasser le premier élément.» (Edouard Lecacheux, papyrencausbibephile à Pirou)
Aussi grosses que des moutons, ambition moindre que la grenouille de la Fontaine.
– Mais quand la bise viendra, on se tricotera au point mousse, une petite laine de grenouille.*
* Je n'invente rien, puisque je lis dans le Dictionnaire des racines berbères, de Kamal Naït-Zerrad (tome 3, éditions Peeters, 2002) :
taḍut "laine" ; taḍut iqarquren "mousse (laine de grenouille)" .
PETITE ANNONCE : Cède à prix soldé ce sachet d'articles de décoration.
Le Vieux Chasseur* nous explique pourquoi le garde qui tire bien en plaine tire mal au bois :
« L'habitude de la plaine rend le garde inhabile au bois. En plaine on voit, au bois on juge. Le tireur de plaine tire presque toujours trop bas dans la forêt.
Dans cette figure, le garde a bien tiré la perdrix, qui tombe. La détonation du coup a mis en fuite un lapin sur la lisière du bois, et le garde le tire beaucoup trop bas. La ligne indicative qui marque ici son défaut, si elle était placée où le tir la prescrit, couvrirait l'oreille du lapin.
Demain**, leçon 2 : Pourquoi le garde qui tire bien au bois, tire mal en plaine ?
* Théophile Deyeux, Le Vieux Chasseur ou Traité de la chasse au fusil, Librairie de Mme Veuve Bouchard--Huzard, Paris, 1844. Source : Google.
** Seulement si vous insistez.
Message personnel
L'Art de péter – qu'on ne confondra pas avec celui de tirer – peut être consulté sur le site gallica.bnf.fr.
On connaît la collection Pour les nuls.
Voici quelques années, quelqu'un m'a offert – ou peut-être est-ce moi – la Cuisine pour les nuls. LE livre qu'il me fallait. En préambule :
« Une chose est sûre : si vous voulez apprendre à cuisiner, vous devez mettre les pieds dans la cuisine. Si cette idée vous fait peur, commencez par regarder des photos de votre cuisine pendant quelques semaines. Gardez vos distances...»
Je remerciais encore Bryan Miller et Alain le Courtois, les auteurs, jusqu'à ce que je lise, Annexe B, Produits de substitution, abréviations et équivalences :
♠ 1 tasse moins 2 cuillerées à soupe de farine ordinaire tamisée = 1 tasse de farine à gâteaux tamisée.
♠ 1 tasse plus 2 cuillerées de farine à gâteaux tamisée = 1 tasse de farine ordinaire tamisée.
Vous ne suivez plus ? Je mets en équation, je réduis et, Ce Qu'on ne Voulait sans doute Pas Démontrer, je conclus qu'une tasse de farine ordinaire tamisée équivaut à une tasse de farine à gâteaux tamisée. Tout ça pour ça !
Ce soir, je prépare une salade.
Photographié dans la vitrine d'une librairie à Pirou (Manche), cet Ahoui pour les nuls. Je n'ai pas pu me le procurer : la boutique était fermée.
L'hiver est froid, l'actu est chaude.
Il a laissé les siens en Côte d'Ivoire :
« J'ai de la famille, mais on ne se voit que par téléphone.»
Son train arrive en retard :
« C'est honteux. On n'a pas arrêté d'être arrêté.»
Il n'en manque pas une pour flatter son monde :
« On peut comprendre que le service soit perturbé par les aléas climatiques, mais pas que les usagers aient le sentiment d'être abandonnés, sentiment qu'ils ont put __ éprouver à plusieurs reprises...»
Écouter dans le texte :
Cette liste de courses semble anodine, or une lecture attentive met à jour une publicité subliminale pour une candidate déclarée aux prochaines élections présidentielles. On ne saurait trop vous recommander de rester vigilants.
Une carte de ma collection privée.
– Non ?
– Si !
Selon le Traité de la natation où l'art de nager est démontré avec la plus grande précision (Paris, 1855), « les femmes sont admirablement conformées pour nager ; la nature les a pourvues, sur toute la surface du corps, d'une couche de tissu cellulaire graisseux. C'est ce tissu cellulaire qui arrondit leurs formes avec tant de grâce et qui voile les saillies musculaires. Cette conformation rend leur corps plus léger que l'eau, si elles ont soin, lorsqu'elles nagent, de garder dans la poitrine une suffisante quantité d'air.»
Où l'on retrouve Gaby – égal à lui-même* – dans un billet à Yvette, son adorable gosse (6 avril 1916) :
« Vous avez sur la carte, la façon dont on porte les enfants dans ce pays ! Qu'en pensez-vous ? Si une mère en France, se servait d'un tel procédé, elle serait bannie de la société ! et cependant les mioches ici s'en trouvent très bien ! ils restent même cramponnés, si on ne les attache pas ! C'est assez curieux, mais vous n'adopterez pas cette façon ! ..... n'est-ce pas ?.. Nous verrons cela plus tard !.»
Allez, je ménage ma tension et j'ai encore Brice sur le feu.
