« La Syrie est ouverte à tous les Syriens quelles que soient leurs opinions...»
(Bachar al-Assad )*
* discours devant le Parlement syrien, 3.06.12
Voici, à l'attention des marraines de guerre, les explications pour réaliser un passe-montagne en laine Mérinos. Annoncée pour le 21 avril 2011, cette publication a connu un léger certain retard indépendant de notre volonté.
« Qui tricote en juin, ne se les gèle pas en décembre !» claironnait mon grand-père quand grand-mère tricotait à l'ombre du tilleul. Et invariablement, elle le gourmandait :
« Allons Louis ! Pense aux enfants ! »
Source : Tricotons pour nos appelés, éditions J. Sonrel, Paris, 1956.
Je connais des pigistes qui resservent les articles qu'on ne trouvait plus en rayon.
– Des noms !
– Non, mais pourquoi je dis ça moi.
Je viens de recevoir un bel envoi de Jacques Brémond. Avant même de le sortir de son emballage, c'est déjà un cadeau. Une invitation au voyage.
Ci-dessus : les trois premières couches du dépouillement dépouillage.
Il en reste avant d'atteindre les livres.
Aujourd'hui, on célèbre la Journée mondiale sans tabac.
– Je me gausse : il y a deux jours, c'était la Journée internationale des Casques bleus !!!
– Ne confonds pas, ignorant persifleur, casque bleu et gauloise bleue !
Aujourd'hui, donc... pour celles et ceux qui ont arrêté, qui vont arrêter, qui aimeraient arrêter, qui n'arrêtent pas d'arrêter, qui attendent lundi pour arrêter ou dimanche, que rien ne va arrêter... cet extrait du journal de Thomas Bidegain, Arrêter de fumer tue* :
« Lundi 17 h 38 – J + 11
Tous ces gens que je vois non-fumer. Ils font ça facilement, comme si de rien n'était.
Ils non-fument avec légèreté.
Moi, ça me coûte. À chaque instant. Cher.
J'aimerais qu'on fasse la distinction. Qu'on hiérarchise.
Je non-fume beaucoup plus qu'eux.
Je suis un gros non-fumeur. »
* Thomas Bidegain, Arrêter de fumer tue, éd. de La Martinière, 2007
Source illustration : gallica.bnf.fr
J'avais demandé à Dominique l'autorisation de publier un de ses haïkus illustrés pour accompagner une courte présentation de son portfolio Calendrier*. Dans sa grande magnanimité, le poète m'en laissait le choix.
Emporté par ma relecture d'une partie de ses écrits, j'ai finalement pris le sujet par un autre angle (billet d'hier). Néanmoins, dans la mesure où la moindre idée me demande une énergie considérable, où je ne suis jamais sûr de me renouveler quotidiennement, je recycle l'idée initiale. D'autant que j'ai déniché une toile de Carolus-Duran** dont on pourrait penser qu'elle a été peinte d'après le haïku de Dominique qui suit.
* Dominique Borée, Calendrier, l'Atelier de Groutel éditeur, 2012 (voir article du 9 mai).
** L'Espagnole après le passsage de la malle-poste, huile sur toile, 1870, musée de Valenciennes.
En plus de remuer la poussière, les déménagements sont l'occasion de faire remonter de vieilles histoires. Ici, il s'agit plutôt d'une image. Insolite au milieu de sachets de graines.
Insolite ?
Pas tant que ça si on la retourne.
Dans son courriel que je cite en grande partie, Alain Boudet nous interpelle sur un acte de vandalisme commis à la Suze, "village en poésie".
« Les promeneurs du chemin poétique ont eu une surprise. Désagréable, disons-le comme cela. Un poème a disparu de son support. Une autre balise poétique a, elle, été arrachée du sol et vraisemblablement jetée à la rivière, toute proche. Les poètes que l'on pouvait lire sur ces deux balises s'appellent Maram al Masri et Salah al Hamdani. Les dix autres poèmes et balises du parcours sont intacts.
Voilà.
Je m'interroge sur les raisons qui ont amené une ou des personnes à faire ces gestes. Je ne peux pas m'empêcher de penser qu'elles ont peut-être quelque chose à voir avec la tendance au rejet, à la xénophobie, au refus voire à la haine de l'autre, surtout quand il vient d'ailleurs. Et ma volonté est grande de contrecarrer cette négation de l'être.»
Maram al-Masri est une poète syrienne qui vit en France depuis une trentaine d'années. Elle écrit en arabe et en français.
Court extrait de son poème Petit Cheval (lire sur le site du Printemps des Poètes) :
| Bras dessus bras dessous J'ai amené un cheval dans mon royaume Je l'ai bien astiqué pour lui ôter sa solitude Et ses peurs Sur sa patte gauche une blessure Et dans le cœur un trou | |
Salah al-Hamdani, poète et homme de théâtre d'origine irakienne, vit lui aussi en France depuis une trentaine d'années. Sur son blog – Ce qu'il reste de lumière –, le courriel d'Alain Boudet dans son intégralité.
Décidément !
Dans la presse ce matin : l’exposition du photographe Reza vandalisée près de Nantes.
Alors on m'a dit, si on te demande, salue de façon républicaine l'élection du président. Et tire pas la tronche.*
– T'avais pas une rose pour illustrer le propos ?
– Je mets qu'est-ce que je veux ! On est en république !
* Pour mémoire : les éléments de langage de l'UMP après le 1er tour (Nouvel Observateur)
à M. qui bat en retraite ce jour
À Fourmies, le 1er Mai 1891, l'armée tire sur la foule. Parmi les 9 morts, une jeune fille, Maria Blondeau, brandissait contre les soldats une branche de mai fleurie offerte par son fiancé le matin même.*
* source : Claude Willard, la Fusillade de Fourmies, Éditions sociales, 1957
pour l'anniversaire de M.
Caserne Carpeaux, escalade d'une maison (gallica.bnf.fr)
« Votre balcon, madame, est d'une architecture
Qui du passant artiste attire le regard ;
Sa forme est merveilleuse, et sa riche sculpture
Semble un morceau daté des meilleurs jours de l'art.»*
– Morceau daté !!! Cet insolent poète parle-t-il de mon balcon ?
* Henry Murger, Les Nuits d'hiver, 1862
