Quand on n'y connaît – surtout – rien et qu'on veut faire culturel pour les enfants, on lance un concours de poésie – ou de dessin. On convoque un jury composé d'élus et de quelqu'un qui a une machine à écrire – c'est l'intellectuel ! Et, devant le résultat, on s'extasie « tant les artistes ont apporté de la couleur et de la chaleur à leurs poèmes : de magnifiques petits chefs-d'œuvre que le jury a eu bien du mal à départager.
À l'instar des jeunes auteurs, ce jury a su faire preuve d'une grande originalité en instaurant autant de prix que de participants, ce qui a donné le classement suivant :
Amandine, le Lion et le Chat, prix Jean de la Fontaine
Amélie, Tempête, prix de l'allitération,
François, À mon chat, les chats, prix de la perfection
Émeric, le Foot, ma passion, prix du fair-play (denrée rare)
Émilie, Ma petite sœur, prix de la tendresse
Charlotte, Marguerite, prix de l'inclassable (faut toujours qu'elle se distingue !)
Julien, Printemps, prix du Surréalisme
Charles, Poème, prix Arthur Rimbaud (comment a-t-il pu mériter ça ?)
[...] et
Vanessa, le Printemps des fleurs, prix du bucolique (qui frappe autant que le pittoresque) »*
Épave de téléphone-répondeur-fax
* En brun, article du journal Ouest-France, 31.11.2001