10 décembre 2008
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Maison 066, 2008, stylo bille sur papier peint vinyle, 33 x 33 cm
Je n'ai jamais peur à la maison.
Valentine Goby
Valentine Goby
Je n'ai pas de rubrique Un bon livre peut-être*, en voici un néanmoins bon livre : Qui touche à mon corps je le tue**.
D'une aube à l'autre, les vies croisées de Marie, faiseuse d'anges, dans l'attente de son exécution, Lucie, femme avortée sur la table de chevet de laquelle on a disposé un bouquet de persil et Henri, bourreau qui cherche dans les yeux des assassins la souffrance des victimes.
Donner la vie, donner la mort. Au plus proche des corps – odeur, toucher – le roman est servi par une écriture précise et rythmée. Ce n'est pas gai, je le concède. Ce n'est pas non plus un plaidoyer, mais on mesure au-delà du récit la générosité et le courage des femmes – et quelques hommes – engagées dans le combat pour la libéralisation de l'avortement.
* Chez biloba.
** Valentine Goby, Qui touche à mon corps je le tue, Gallimard, 2008