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3 juillet 2014 4 03 /07 /juillet /2014 23:00

Samedi 5 juillet, l'atelier de Groutel sera au Salon du livre de Honfleur. Jacques Renou, Guy Allix et moi présenterons les productions de l'atelier. En particulier, ce magnifique S'occupe des filles, dont on a retrouvé quelques exemplaires.*

Si je vous rappelle que Jean-Claude Touzeil y sera présent pour Donner à voir, vous ne pouvez plus manquer le détour.

 

 

S'occupe des filles (Yves Barré)

 

* S'occupe des filles, poèmes et dessins d'Yves Barré, suivis d'un après-lire de Claude Vercey. Portfolio de 48 pages. Composition typographique aux caractères de plomb, illustré de 39 linogravures et d'un bois gravé. Édition Jacques Renou - L'Atelier de Groutel. Tirage limité à 75 exemplaires numérotés. 20 €, chez l'éditeur.

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21 juin 2014 6 21 /06 /juin /2014 23:00

Barthet par Nadar

Topa s'interroge et nous avec lui, sur le droit à l'oubli d'Armand Barthet. Il a été devancé par des amis dudit poète – si on peut les appeler ainsi  :

« Son œuvre n'est pas de celles qui bravent la morsure du temps. Elle nous fait l'effet de ces fleurettes qu'on dépose un soir de printemps dans un livre aimé. Elles s'y dessèchent lentement [...] »*

De quoi rendre modeste ! L'Armand pourra toujours se consoler avec sa caricature par Nadar.

 

 

* Notice sur Armand Barthet (gallica.bnf.fr). Dessin de Nadar (même source)

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15 février 2014 6 15 /02 /février /2014 00:00

Linogravure Yves Barré

Du transsibérien

2014, linogravure, 10 x 15 cm

 

Je ne sais pas si on reconnaîtra Blaise Cendrars dans ce visage, mais assurément, la cigarette (une Boyard maïs) et le galure lui ressemblent.

 

Un poème des Feuilles de route :

 

Coquilles

 

Les fautes d'orthographe et les coquilles font mon bonheur

Il y a des jours où j'en ferais exprès

C'est tricher

J'aime beaucoup les fautes de prononciation les hésitations de la langue et l'accent de tous les terroirs

 

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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 00:00

Poétesse alanguie

 

Parmi les livres de poésie qui débordent de mes étagères ou s’empilent comme les murs d’un labyrinthe dans l’escalier, le bureau, la chambre d’amis… j’ai peu, pour ne pas dire pas, d’anthologies, parce que je préfère me les fabriquer moi-même et qu’elles sont à ouvertures variables – mes choix d’hiver ne sont pas forcément ceux du printemps.
Peu d’anthologies, hormis – premières acquisitions – Le Livre d’or de la poésie française, de Pierre Seghers, un Marabout Université, non daté, et son jeune frère en deux volumes, toujours de Pierre Seghers, Le Livre d’or de la poésie française contemporaine, 1969. Du premier, j’ai toujours en mémoire les vers de Jean Venturini* dont un poème fermait le livre.

« Une anthologie n’est pas un herbier, elle n’est pas un cimetière. Vivre se conjugue au présent.»** C’est exactement ce que j’ai en main, que ses auteurs appellent Génération Polder. Polder est une collection qui propose annuellement quatre recueils d’auteurs contemporains, de ceux et celles qui écrivent aujourd’hui la poésie d’aujourd’hui – et de demain pendant que j’y suis. Ce tome 3 de Génération Polder reprend des textes de 40 auteurs publiés depuis 2004. Pour chacun, deux pages. Peu sans doute, mais pour qui aurait manqué le début, peut-être l’occasion d’une ou deux rencontres d’écriture.

 

Tout ou presque sur Polder sur le site de la revue Décharge. C'est le moment de s'abonner.

 

 

* On peut lire ce poème Sang ici.

** Pierre Seghers.

 

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19 janvier 2014 7 19 /01 /janvier /2014 00:00

à Flora qui m'a inspiré ce dessin à son insu

 

 

Poétesse alanguie

 

 

En revanche, pas alanguie pour deux sous, cette autre poétesse qui prend Chemins de traverse, dans le dernier Choisi de l'Atelier de Groutel. Françoise Coulmin donne en sous-titre à son recueil : Les hommes passent. Et, dans ses poèmes, il s'agit bien d'une attention aux hommes ; on y rencontre dame à sa fenêtre, laveuses à la fontaine, courageux peuple d'Haïti, ruban de militants en colère. Je note aussi cette pensée pour Lucien Barbier, militant syndical, mort à Longueau, en 1987, des suites d'un matraquage par les forces de l'ordre. Françoise Coulmin, dont l'écriture va à l'essentiel, nous offre des images poétiques renouvelées dans un portfolio composé en caractères au plomb et illustré de vignettes.

 

L'Atelier de Groutel

Françoise COULMIN, Chemins de traverse, L'Atelier de Groutel, collection Choisi n° 23, 2014. Portfolio tiré à 62 exemplaires numérotés, 28 pages. 18 €. Bulletin de souscription à télécharger.

L'avant-lire est signé par Jean-Claude Touzeil qui présente sur le blog biloba le premier poème du recueil – En chemin.

 

On retrouve Jacques Renou, l'éditeur, dans Ouest-France du 18.01.14, édition Sarthe et la version en ligne du journal.

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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 00:00

Henri TachanHenri Tachan

 

Il va des chanteurs comme des poètes, l'estime qu'on leur porte pourrait se mesurer à la largeur de leurs productions sur les étagères.

Ici : Henri Tachan.

L'acquisition des CD n'a pas suffi pas à se résoudre à se séparer des vyniles.

Les K7 – copies à usage privé – bénéficiaient d'un traitement à la hauteur de l'estime dont je parlais plus tôt. La jaquette ci-dessus est un dessin original de Yannis. Il avait quoi ? Dix ans peut-être !

 

 

Indispensable si on apprécie ou si on veut découvrir Henri Tachan : le coffret réalisé par Christophe Régnier  – un DVD portrait + un DVD live.

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13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 00:00

Attrape-mouches

 

– Quel rapport y a-t-il entre une panthère et un ruban attrape-mouches ?
– Ne cherchez pas. Ne cherchez pas la petite bête. Ou plutôt si, sur la Toile de l'un. Alain Boudet a le don de rassembler ses amis poètes autour de projets où il ne faudrait pas chercher longtemps la petite bête. Ou plutôt si... puisqu'on les y trouve, justement, les petites bêtes : escargot, luciole, chenille, coccinelle, araignée, taupe, limace, grenouille, pique-prune...

– Et une mouche y a-t-il ?

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16 novembre 2013 6 16 /11 /novembre /2013 00:00

Les vents tournent à l'extrême. Remettons François Coppée à l'honneur.

 

Un Baiser au Drapeau

Pour voir défiler les soldats,
À côté de moi, dans la rue,
Avec son enfant dans les bras,
Une femme était accourue,

3 couleursUne femme au regard plaintif,
En deuil, en haillons de misère ;
Et l'enfant était bien chétif,
Et bien triste la pauvre mère.

Mais ses yeux flétris par les pleurs
À son petit garçon sourirent,
Quand parurent les trois couleurs
Et quand les fronts se découvrirent.

Et, voyant le drapeau passer,
L'humble, mais bonne patriote,
Pour que l'enfant fît un baiser,
Guida sa petite menotte.

Ce fut instinctif, simple et beau.
O mère, donnant dès l'enfance
À ton fils l'amour du drapeau,
Sois bénie au nom de la France !

 

 

Je vais voir un spectacle de la Compagnie Prospéro Théâtre : Goûter la poésie – Promenade littéraire, musicale et gourmande dans les textes de poésie des auteurs contemporains.

S'ils me sortent du François Coppée, promis, je ne laisse rien au chapeau !

 

* « Ne doit pas être confondu avec Jean-François Copé » (Wikipédia).

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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 23:00

Beaucoup se demandent encore ce qu'est un poème.

Ma réponse est simple.

C'est le cavalier seul de Rennes devant une équipe du Mans sans nerfs, noyée dans un pressing incessant, qui n'a jamais pu s'accrocher à une branche de survie.  

La première période rennaise fut un poème.*

 

poeme-copie-1.jpg

Terrain – octobre 2013

 

* Ouest-France 6 octobre 2013

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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 23:00

L'élite, c'est le professeur, le poète, l'ouvrier.

Jean-Luc Mélenchon

 

J'ai entrepris de donner quelques vers de Victor Hugo en écho à chacun des textes retenus sur le Chemin des poètes 2013 (voir le biloba, depuis le 20 avril). Hier, sur le pouce de Christophe Jubien, le poème entier aurait eu sa place. Le voici donc.
Ce Victor quand même, quel talent !

 

Confitures Picon

affiche de Firmin Bouisset (1859-1925)

 

 

Jeanne était au pain sec dans le cabinet noir,
Pour un crime quelconque, et, manquant au devoir,
J'allai voir la proscrite en pleine forfaiture,
Et lui glissai dans l'ombre un pot de confiture
Contraire aux lois. Tous ceux sur qui, dans ma cité,
Repose le salut de la société,
S'indignèrent, et Jeanne a dit d'une voix douce :
— Je ne toucherai plus mon nez avec mon pouce ;
Je ne me ferai plus griffer par le minet.
Mais on s'est récrié : — Cette enfant vous connaît,
Elle sait à quel point vous êtes faible et lâche.
Elle vous voit toujours rire quand on se fâche.
Pas de gouvernement possible. À chaque instant
L'ordre est troublé par vous ; le pouvoir se détend ;
Plus de règle. L'enfant n'a plus rien qui l'arrête.
Vous démolissez tout. — Et j'ai baissé la tête,
Et j'ai dit : — Je n'ai rien à répondre à cela,
J'ai tort. Oui, c'est avec ces indulgences-là
Qu'on a toujours conduit les peuples à leur perte.
Qu'on me mette au pain sec. — Vous le méritez, certe,
On vous y mettra. — Jeanne alors, dans son coin noir,
M'a dit tout bas, levant ses yeux si beaux à voir,
Pleins de l'autorité des douces créatures :
— Eh bien, moi, je t'irai porter des confitures.

 

(L'art d'être grand-père)

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