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4 février 2009 3 04 /02 /février /2009 00:00

Maison 179Maison 179, 2009, aquarelle, 20 x 20 cm
Jean Féron est parmi les premiers poètes à avoir créé un site internet. Grâce à lui, j'ai découvert André Martel. Enfin quelques poèmes de André Martel, le papapafol du Paralloïdre. Introuvable en librairie. Hors de prix pour  quelques ouvrages perdus chez les bouquinistes.
Les textes annoncés sur le site qui lui est consacré étaient devenus inaccessibles. Voilà soudain qu'ils réapparaissent. À lire d'urgence.

Pour le plaisir, Hippotine, ci-après... et, en bonus, la Maison 179.


HIPPOTINE

Hippopas ! Popapi ! Papippo !
Blrr ! Hili ! Blrr ! Hiliglihégli !
Silen !.................... Paf !
Dring ! Dring ! Driiiing !
Hippotrot ! Hippotrot ! Hippotrot !
Hippogalop ! Hippogalop ! Hippogalop !
Hippoglop ! Hippoglop ! Hippoglop !
Higlop ! Higlop ! Higlop !
Hig ! Hig ! Hig ! Hibond
Surhaie ! Bonsurhaie ! Bonsurhaie ! Bond
Patater ! Higlop ! Patater !
Hip ! Hip ! Hip ! Hibond
Surleau ! Bonsurleau ! Bond
Pataflac ! Hippoglop ! Pataflac !
Hip ! Hip ! Hip ! Hip !
Pasrapas ! pasrapas ! pasrapas !
Hippofons' ! Hippobour' ! Hippopouss' !
Pasrapas ! pasrapas ! pasrapas !
Hippoclac ! Hippocloc ! Hippoclic !
Pasra ! Pasra ! Pasra ! Pasra !
Vol' ! Proch ! Près ! Raz !
Pasra ! Pasra ! Pasra ! Pasra !
Pass' ! Pass' ! Pass' ! Pass' !
Ah ! a - a - a - a - a - a - ah !



André MARTEL
Le Paralloïdre des Çorfes
édition Debresse, Paris, 1951

Un autre poème du même auteur sur Ahoui : Éphéméril du peutipesçon
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26 août 2008 2 26 /08 /août /2008 23:00
Cheval - photo Oncle PaLe soir de l'annonce du décès de Mahmoud Darwich, Oncle Pa m'adressait le courriel suivant :


« – Pourquoi as-tu laissé le cheval à sa solitude ?
– Que la maison reste animée, mon enfant. Car les maisons meurent quand partent leurs habitants
»*
 
La maison de Mahmoud est vide ce soir.

Oncle Pa



Les poèmes de Mahmoud Darwich continuent à nous accompagner.


* Mahmoud DARWICH, Pourquoi as-tu laissé le cheval à sa solitude ? traduit de l’arabe (Palestine) par Elias Sanbar
Actes Sud, 1996



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8 mai 2008 4 08 /05 /mai /2008 23:00

Ô le frisson des falbalas,
Le bruissement des brocatelles,
La lassitude des lilas,
La vanité des bagatelles !

   
Stuart Merrill *


Le titre de l'article est un clin d'œil à Joël Sadeler qui sonne cet hallali dans le Bocage et les Saisons.**

 * Premier et dernier quatrain du poème Fête au parc, dans les Gammes (vers), Vanier, Paris, 1887.
** Le Bocage et les Saisons, suivi de Anatomie des villages, Cahiers de poésie verte, 1992.

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28 avril 2008 1 28 /04 /avril /2008 23:00
Le cygne encore. Aujourd'hui avec Buffon, authentique poète.*

Censuré
Le couple amoureux se prodigue les plus douces caresses, et semble chercher dans le plaisir les nuances de la volupté, ils y préludent en entrelaçant leurs cous ; ils respirent ainsi l’ivresse d’un long embrassement ; ils se communiquent le feu qui les embrase ; et lorsqu’enfin le mâle s'est pleinement satisfait, la femelle brûle encore ; elle le suit, l'excite, l’enflamme de nouveau, et finit par le quitter à regret pour aller éteindre le reste de ses feux en se lavant dans l’eau.(1)

(1) D'où vient l'opinion de sa prétendue pudeur, qui, selon Albert, est telle qu'elle ne voudrait pas manger après ces moments avant de s'être lavée. Le docteur Bartholin, enchérissant encore sur cette idée de la pudicité du cygne, assure que, cherchant à éteindre ses feux, il mange des orties, recette qui serait apparemment aussi bonne pour un docteur que pour un cygne.


* Georges Louis Leclerc de Buffon, Histoire naturelle des oiseaux, Paris, MDCCLXXXV.

L'image, montrant un douce caresse du couple, a été censurée au mieux.

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26 avril 2008 6 26 /04 /avril /2008 23:00
Prudence écoleCourdault (85) * – avril 2008

Trouvé, dans un village voisin, chez un bouquiniste, Poèmes mignons pour les enfants, de Lucie Delarue-Mardrus.**
On n'apprend plus Lucie Delarue-Mardrus dans les écoles.
– Si ? Dites.
Voici un poème mignon. À rimes riches. Politiquement incorrect.

        Cigarettes

Les cigarettes que voilà
Sont des Égyptiennes ;
C'est à papa. Chacun les siennes.
Les miennes sont en chocolat.


* Auteur anonyme.
** Librairie Gedalge, 1929.


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21 avril 2008 1 21 /04 /avril /2008 23:00
Pommes de terre   LA TRUFFE ET LA POMME DE TERRE

À la pomme de terre on voulait marier
La truffe ; mais craignant de se mésallier,
        Celle-ci, d'une voix altière,
        S'écria : « Moi, m'associer
        À cette vile roturière !
Moi, qui règne aux festins du riche et du gourmet,
Avoir pour compagnon cet être sans noblesse,
Unir son goût maussade à mon divin fumet !
Ah ! ce manque d'égards me confond et me blesse.
Allez aux champs, ma mie, allez aux carrefours
        Nourrir le peuple, vos amours... »
            La parmentière
            Alors reprit :
« Il ne te convient pas d'être avec moi si fière,
Car nous sommes deux sœurs qu'un même sol nourrit :
Oui, j'en fais vanité si tu m'en fais un crime,
        Celui que la misère opprime
    À moi jamais vainement n'eut recours.
Je pourrais, te rendant offense pour offense,
        Te reprocher les vilains tours
Qu'à plus d'un estomac, qu'à mainte conscience...
         Mais chut ! tu me comprends,
    Et plus que toi je serai charitable.
Tu méprises le pauvre et recherches les grands...
Je suis utile à tous : n'est-ce pas préférable ? »


            Pierre Lachambeaudie

Fables, couronnées deux fois par l'Académie française
Paris, 1851


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13 avril 2008 7 13 /04 /avril /2008 23:00
L'escargot (dessin de Miel)
                               FABLE
       
            L'ESCARGOT ET LA CHENILLE


Ses télescopes seuls sortis de sa coquille,
Un escargot voyait en pitié la chenille,
            Couverte d’un duvet léger,
            Grimper le long d’une charmille.
            « Comment de place oser bouger,
               Étant si frêle et sans défense ?
               Quant à moi, grâce à ma prudence,
               Je cours le monde sans danger :
    Si je veux m’élever à la cime d’un chêne,
               Je m’y fixe par mon enduit;
               S’il me plaît de rester en plaine,
               Avec moi portant mon réduit,
               Je m’y retire au moindre bruit,
               Et dès lors crains peu l’offensive.»
Il parlerait encore : un jeune enfant arrive,
        Voit la chenille et prétend la saisir ;
            Mais, sur un fil imperceptible
            Qui ne trompe point son désir,
La pauvrette se glisse en son réseau paisible.
L’enfant en perd la trace, aperçoit l’escargot,
            Et l’écrase à coups de sabot.

Le garant le plus sûr n’est pas le plus visible.

                    M. DUHAMEL
                    17 AOÛT 1827

On sait peu de choses de ce M. Duhamel. Pas même son prénom. On connaît davantage Miel qui a de chauds partisans chez
Schmilblick et à l'atelier Bern'art.
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2 avril 2008 3 02 /04 /avril /2008 23:00
D'un autre Duchesne,* H. G. cette fois, l'excellentissime  Manuel du naturaliste – Ouvrage utile aux voyageurs et à ceux qui visitent les cabinets d'histoire naturelle et de curiosités. Je vous livre une partie de l'article consacré au Limaçon.**

La nature semble avoir favorisé ce reptile d’une manière particulière. Trop faible pour se défendre, il porte sur son dos un logement toujours prêt à le mettre à l’abri de l'insulte.
[...]
L’hiver il se tient caché dans la terre, s’enfonce dans sa coquille et souvent se fait une opercule assez épaisse avec la même matière dont est formé son logement. Au retour du printems, il pousse en dehors cette opercule, et vient jouir des agrémens de la belle saison. Son accouplement a cela de singulier, qu’il est précédé par des agaceries. Les parties de la génération sont situées au côté droit du col. Là est un petit carquois dont l’amoureux Limaçon tire une espèce de dard qu’il lance à un autre Limaçon. Celui-ci répond de la même manière, et le prélude amoureux est terminé par l’œuvre de la double fécondation. Le même jeu recommence de quinze jours en quinze jours jusqu’à trois fois. L’accouplement dure dix à douze heures. Si dans cet état on les jette dans du vinaigre, il sera fort aisé, en les séparant, de reconnaître qu’ils sont hermaphrodites. [...]

* Sur ahoui : Du même suivi D'un autre du même pour É.-A. Duchesne
Manuel du naturaliste – Ouvrage utile aux voyageurs et à ceux qui visitent les cabinets d'histoire naturelle et de curiosités – par M. Duchesne, deuxième édition, D – L, Paris, an V (1797)
** orthographe et genre des noms ("opercule") de l'édition originale.
*** illustration : sur une étude à l'encre de Chine pour Est-ce que ?, 1999
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14 février 2008 4 14 /02 /février /2008 00:00
Deux poèmes
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10 décembre 2007 1 10 /12 /décembre /2007 00:00
pour Marguerite
Jeunne femme au parapluie
Steinlein,
illustration pour Dans la rue,
  chansons & monologues de Bruant


Marche de pluie
 

Il tomb’ dè l’eau, plic, ploc, plac,
Il tomb’ dè l’eau plein mon sac.

Il pleut, ça mouille,
Et pas du vin !
Quel temps divin
Pour la guernouille !

Il tomb’ dè l’eau, plic, ploc, plac,
Il tomb’ dè l’eau plein mon sac.

Cochon, patauge !
Mais le cochon
Trouve du son
Au fond de l’auge.

Il tomb’ dè l’eau, plic, ploc, plac,
Il tomb’ dè l’eau plein mon sac.

Le cochon bouffe ;
Toi, vieux clampin,
C'est pas le pain,
Vrai, qui t’étouffe.

Il tomb’ dè l’eau, plic, ploc, plac,
Il tomb’ dè l’eau plein mon sac.

Bah ! sur la route
Allons plus loin.
Cherche un bon coin,
Truche une croûte.

Il tomb’ dè l’eau, plic, ploc, plac,
Il tomb’ dè l’eau plein mon sac.

Après la pluie
Viendra le vent.
En arrivant
Il vous essuie.

Il tomb’ dè l’eau, plic, ploc, plac,
Il tomb’ dè l’eau plein mon sac.


Jean Richepin
La Chanson des gueux
Maurice Dreyfous éditeur, Paris, 1881



 
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