Une occasion de rire

Vol de sansonnets – Photo Maïette (mai 2011)

Retour de bordée pour les trois amis de Mézidon-les-Oies*. Chez l'oiselier, le boucher a acheté une cage avec un sansonnet.

– Avec ça, tu n'auras plus besoin de sonnette pour ta boucherie. Tu n'auras qu'à accrocher ta cage à l'entrée, et mettre une pancarte avec « Entrez », tout le monde comprendra.

– Je ne sais pas si tout le monde comprendra, mais moi je ne saisis pas ton truc.

– Mais si, voyons, « Entrez sans sonner !»

* Yves Barré, auteur homonyme.

Comments

[Léonie Laroue]

Vraiment, Yves, tu te moques du monde ! Je comprends que le boucher n'ait pas tout de suite compris ta blague ! Il n'avait sans doute pas imaginé que tu étais capable de cette blague à peine
digne de l'Almanach Vermot ! Mais bon ! Autrement tu ne t'appelerais pas Yves Barré ... Tout est bon, du plus malin au plus paresseux, ce dernier mot pour être gentille ! ...

[Yves]

Pas utile de préciser que tu voulais être gentille : j'avais remarqué !

[Lizagrèce]

On va entrer  "sans sonner" pour tailler une bavette !

[Yves]

Ce sera mieux qu'entrer sans baver pour tailler une sonnette.

[Cécile]

Il y a quelque chose qui cloche ...

[Yves]

[Flora]

Quel étourneau ! M'âme Wiki m'apprend que les sansonnets sont tous des descendants du grand Samsonnet et de Dalilette.

[Yves]

Quelle érudite cette Mâme Wiki ! Même quand elle ne sait pas, elle nous le fait savoir.

[Topa]

Quel talent, en effet !


Allusion à la photographe qui nous présente là quasiment une planche "pédagogique" de la décomposition des mouvements du vol de l'oiseau.


Quant à la littérature, relisons Les cent sonnets de Boris Vian...

[Yves]

Avant Boris Vian, il y a eu d'autres Cent sonnets. En voici un du recueil de René Agnès (Orléans, 1872)


À PROPOS DE LA CIGARETTE
Fumée par Mme X***, après notre déjeûner à Pontlevoy
du 3 octobre 1872.

Après le déjeûner, Madame... est guillerette,
Non pas qu'un doux nectar ait produit cet effet :
Elle fume avec nous la fine cigarette,
Et sa gaîté provient de ce brillant haut fait.

Elle embellit par lui notre petite fête.
Ce serait bien à tort d'en cacher le secret ;
Puisqu'à nous, au contraire, elle a su tenir tête,
Décernons-lui céans un glorieux brevet.

De sa bouche divine une blanche fumée,
En tourbillons légers s'échappe parfumée.
Notre œil ravi la voit voltiger dans les airs.

TERCET DÉDICATOIRE.

Madame, gloire à vous ! à vous honneur suprême !
Vous le méritez bien. Je me dois à moi-même,
En chantant vos exploits, de vous offrir ces vers.

Pontlevoy, 3 octobre 1872.