<br />
<br />
J'y vois trois têtes de chouette hulotte,<br />
<br />
<br />
un peloton de plumes si jeunes<br />
<br />
<br />
qu'il ressemble à des balles de foin..<br />
<br />
<br />
Au dessus de la photo,<br />
<br />
<br />
la mère "Hulotte" signe son dernier n°<br />
<br />
<br />
D'un H. qui veut dire Humour.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Oncle pa.. nocturne<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
On peut raisonnablement penser que ton – bon – mot ne s'applique pas au poème de Senghor.<br />
<br />
<br />
<br />
T
Topa
24/05/2010 12:44
<br />
<br />
Où nous mènent les rebonds de blog ?<br />
<br />
<br />
En associant foin et nostalgie, m'est revenu un poème de Senghor que voici :<br />
<br />
<br />
Je t'écris dans la solitude de ma résidence surveillée - et chère - de ma peau noire.<br />
Heureux amis, qui ignorez les murs de glace et les appartements trop clairs qui stérilisent<br />
Toute graine sur les masques d'ancêtres et les souvenirs mêmes de l'amour.<br />
Vous ignorez le bon pain blanc et le lait et le sel, et les mets substantiels qui ne nourrissent, qui divisent les civils<br />
Et la foule des boulevards, les somnambules qui ont renié leur identité d'homme<br />
Caméléons sourds de la métamorphose, et leur honte vous fixe dans votre cage de solitude.<br />
Vous ignorez les restaurants et les piscines, et la noblesse au sang noir interdite<br />
Et la Science et l'Humanité, dressant leurs cordons de police aux frontières de la négritude.<br />
Faut-il crier plus fort ? ou m'entendez-vous, dites ?<br />
Je ne reconnais plus les hommes blancs, mes frères<br />
Comme ce soir au cinéma, perdus qu'ils étaient au-delà du vide fait autour de ma peau.<br />
<br />
<br />
<br />
Je t'écris parce que mes livres sont blancs comme l'ennui, comme la misère et comme la mort.<br />
Faites-moi place autour du poêle, que je reprenne ma place encore tiède.<br />
Que nos mains se touchent en puisant dans le riz fumant de l'amitié<br />
Que les vieux mots sérères de bouche en bouche passent comme une pipe amicale.<br />
Que Dargui nous partage ses fruits succulents - foin de toute sécheresse parfumée !<br />
Toi, sers-nous tes bons mots, énormes comme le nombril de l'Afrique prodigieuse.<br />
Quel chanteur ce soir convoquera tous les ancêtres autour de nous<br />
Autour de nous le troupeau pacifique des bêtes de la brousse ?<br />
Qui logera nos rêves sous les paupières des étoiles ?<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Eh oui, on se demande même parfois comment on peut se laisser entraîner.<br />
<br />
<br />
(Je n'ai pas la possibilité de modifier la couleur que tu as choisie aussi il sera plus simple de surligner le poème pour en faciliter la lecture)<br />
<br />
<br />
<br />