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Bidouilles graphiques, plastiques & poétiques de Yves Barré

Nostalgie

Foin

Vendée – avril 2010

 

On voit la botte de foin sous le hangar, mais pas l'aiguille du phonographe dans le mange-disque.

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O
<br /> <br /> J'y vois trois têtes de chouette hulotte,<br /> <br /> <br /> un peloton de plumes si jeunes<br /> <br /> <br /> qu'il ressemble à des balles de foin..<br /> <br /> <br /> Au dessus de la photo,<br /> <br /> <br /> la mère "Hulotte" signe son dernier n°<br /> <br /> <br /> D'un H. qui veut dire Humour.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Oncle pa.. nocturne<br /> <br /> <br /> <br />
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Y
<br /> <br /> Trois chouettes qui gardent les yeux fermés, touchées par tant de sollicitation.<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> <br /> Evidemment non !<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Mais de quoi attrapper un bon rhume quand même...<br /> <br /> <br /> <br />
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Y
<br /> <br /> Ouaips ! Mais comment fait-on la différence entre un bon rhume et un mauvais rhume ?<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> <br /> Pas de quoi en faire tout un foin !<br /> <br /> <br /> <br />
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Y
<br /> <br /> On peut raisonnablement penser que ton – bon – mot ne s'applique pas au poème de Senghor.<br /> <br /> <br /> <br />
T
<br /> <br /> Où nous mènent les rebonds de blog ?<br /> <br /> <br /> En associant foin et nostalgie, m'est revenu un poème de Senghor que voici :<br /> <br /> <br /> Je t'écris dans la solitude de ma résidence surveillée - et chère - de ma peau noire.<br /> Heureux amis, qui ignorez les murs de glace et les appartements trop clairs qui stérilisent<br /> Toute graine sur les masques d'ancêtres et les souvenirs mêmes de l'amour.<br /> Vous ignorez le bon pain blanc et le lait et le sel, et les mets substantiels qui ne nourrissent, qui divisent les civils<br /> Et la foule des boulevards, les somnambules qui ont renié leur identité d'homme<br /> Caméléons sourds de la métamorphose, et leur honte vous fixe dans votre cage de solitude.<br /> Vous ignorez les restaurants et les piscines, et la noblesse au sang noir interdite<br /> Et la Science et l'Humanité, dressant leurs cordons de police aux frontières de la négritude.<br /> Faut-il crier plus fort ? ou m'entendez-vous, dites ?<br /> Je ne reconnais plus les hommes blancs, mes frères<br /> Comme ce soir au cinéma, perdus qu'ils étaient au-delà du vide fait autour de ma peau.<br />  <br /> <br /> <br /> Je t'écris parce que mes livres sont blancs comme l'ennui, comme la misère et comme la mort.<br /> Faites-moi place autour du poêle, que je reprenne ma place encore tiède.<br /> Que nos mains se touchent en puisant dans le riz fumant de l'amitié<br /> Que les vieux mots sérères de bouche en bouche passent comme une pipe amicale.<br /> Que Dargui nous partage ses fruits succulents - foin de toute sécheresse parfumée !<br /> Toi, sers-nous tes bons mots, énormes comme le nombril de l'Afrique prodigieuse.<br /> Quel chanteur ce soir convoquera tous les ancêtres autour de nous<br /> Autour de nous le troupeau pacifique des bêtes de la brousse ?<br /> Qui logera nos rêves sous les paupières des étoiles ?<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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Y
<br /> <br /> Eh oui, on se demande même parfois comment on peut se laisser entraîner.<br /> <br /> <br /> (Je n'ai pas la possibilité de modifier la couleur que tu as choisie aussi il sera plus simple de surligner le poème pour en faciliter la lecture)<br /> <br /> <br /> <br />