Les vents tournent à l'extrême. Remettons François Coppée à l'honneur.
Un Baiser au Drapeau
Pour voir défiler les soldats,
À côté de moi, dans la rue,
Avec son enfant dans les bras,
Une femme était accourue,
Une femme au regard plaintif,
En deuil, en haillons de misère ;
Et l'enfant était bien chétif,
Et bien triste la pauvre mère.
Mais ses yeux flétris par les pleurs
À son petit garçon sourirent,
Quand parurent les trois couleurs
Et quand les fronts se découvrirent.
Et, voyant le drapeau passer,
L'humble, mais bonne patriote,
Pour que l'enfant fît un baiser,
Guida sa petite menotte.
Ce fut instinctif, simple et beau.
O mère, donnant dès l'enfance
À ton fils l'amour du drapeau,
Sois bénie au nom de la France !
Je vais voir un spectacle de la Compagnie Prospéro Théâtre : Goûter la poésie – Promenade littéraire, musicale et gourmande dans les textes de poésie des auteurs contemporains.
S'ils me sortent du François Coppée, promis, je ne laisse rien au chapeau !
* « Ne doit pas être confondu avec Jean-François Copé » (Wikipédia).