La science curieuse et amusante, de Ferdinand Faideau, est décidément un régal : la bouteille qu'on ne peut remplir qu"une fois, l'influence des locomotives sur la fièvre intermittente, la température au fond d'un chapeau haut de forme...
Aujourd'hui : la publicité par bicyclette.
Comme moyen de réclame, il n'est pas absolument nécessaire d'employer des cycles de formes anormales ; une bicyclette ordinaire y suffit fort bien, à condition que la roue d'arrière soit munie de jantes de forme spéciale constituant un composteur circulaire dans lequel, au moyen de grandes lettres de caoutchouc, on compose une petite phrase. Un souffleur actionné par le vélocipédiste chasse la poussière en avant de la roue pour faire une surface propre. Les lettres passent sur des tampons imprégnés d'encre de couleur et impriment leur trace sur le pavé de bois ou sur l'asphalte. Malheureusement pour l'inventeur de ce mode rapide et original de publicité, la police ne voulut pas laisser salir les chaussées par son engin. L'idée est curieuse et méritait d'être notée.*
Les tifosi ont retenu l'idée : ils peignent leurs encouragements sur la chaussée avant le passage des coureurs.
Cours toujours 3 (détail), 2010, acrylique sur toile, 55 x 46 cm
* Ferdinand Faideau, La science curieuse et amusante : curiosités, récréations et fantaisies sur les sciences et leurs applications – Paris, 1902 (source : gallica.bnf.fr).