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14 mars 2010 7 14 /03 /mars /2010 00:00
Jeunes bovinsJeunes bovins –  Mayenne – mars 2010

Madame Dacier* – grand-mère de Fifi – se querellant avec Monsieur de la Motte – français de souche – trouve que la langue Françoise ne peut être comparée à la Grecque, ni en abondance, ni en force, ni en harmonie, ni en magnificence, ni en majesté... Et encore, il ne faut pas l'entendre sur la langue Suisse et le Bas-breton. Ni sur la langue des Lapons & celle des Iroquois qui seroient comparables à la Françoise & à la Grecque ? C'est absurde. Ainsi, il n'y auroit point de paroles plus douces & plus chantantes les unes que les autres ? Ben tiens, ouïssons ce démenti des musiciens :
Le mot Bouvier est un mot rude qui n'entrera jamais en Poésie, ni en Musique. Pasteur est un mot doux & harmonieux qui fera toujours un  bel effet. Notre mot Vache est rude & grossier ; le mot Génisse est doux & beau, & le mot Grec Damalis** encore plus doux et plus beau. Il est faux que les sons ne plaisent que par les sens que nous y attachons. Que l'on change tant que l'on voudra le sens de Porc, on n'en fera qu'une syllabe dure et désagréable. Et pourtant, dans le cochon, tout est bon !


* Des causes de la corruption du goust, Paris, 1714.
** De damalis (génisse) nous reste damalisque – qu'on ne saurait confondre avec le babiroussa !
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commentaires

T
<br /> elle est belle cette photo.et en l'ouvrant:je viens de m'apercevoir que le titre de mon article est "y a pas photo" scuse-me c'est le hasard!si tu veux je change!<br /> <br /> <br />
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Y
<br /> Ne t'excuse pas : je l'ai souvent entendu dans la rue !<br /> <br /> <br />
L
<br /> Y'aurait - y quéqu'un qui s'est pris un an d'pu ahnuit ? C'est-y M'sieur Ahoui  ? Bon Anniversaire quique ce soit ? ça ll'y fait comben ?...<br /> <br /> <br />
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Y
<br /> N'allons pas déduire – ce qui ferait moins et non plus !<br /> <br /> <br />
T
<br /> On ne dit pas : "ça sent l'OPA", on dit : "ça ne sent pas l'eau".<br /> Très juste, cela dit !<br /> Hips !<br /> <br /> <br />
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T
<br /> <br /> Et de qui ça va être la fête ?<br /> <br /> <br /> (Réponse de Yves aujourd'hui à 19h15)<br /> <br /> <br /> Ah la vache !<br /> <br /> <br /> (Commentaire n°9 posté par martine aujourd'hui à 14h39)<br /> <br /> <br /> <br />
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Y
<br /> Ça sent l'OPA !<br /> <br /> <br />
T
<br /> Résultat des courses pour Claude Vercey :<br /> <br /> Un bouvier chez Lamartine, dans le poème "L'infini dans les cieux*" en ces termes :<br /> ".../... Le bouvier dont le char se traîne dans les cieux .../..."<br /> <br /> Un bouvier aussi chez Hugo, dans le poème "Le poète bat aux champs**", 3ème partie, deuxième strophe : .../... <br /> Le matin, c'est la grande fête;<br /> C'est l'auréole où la nuit fond,<br /> Où le diplomate a l'air bête,<br /> Où le bouvier a l'air profond.../..."<br /> <br /> * extrait des Harmonies poétiques et religieuses.<br /> <br /> ** extrait des Chansons des rues et des bois.<br /> <br /> <br />
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Y
<br /> Un très beau aussi chez Jean Richepin (Le Chemineau, acte IV, scène VI) :<br /> <br /> MARTIN, arrivant effaré par la gauche.<br /> <br /> Maître Pierre, excusez de forcer votre porte<br /> Avant l'heure ! C'est des nouvelles que j'apporte.<br /> Pas bonnes !<br /> <br /> MAITRE PIERRE<br /> <br />                    Non ?<br /> <br /> MARTIN<br /> <br />                            Si fait.<br /> <br /> MAITRE PIERRE<br /> <br />                                     <br /> Et de qui ?<br /> <br /> MARTIN<br /> <br />                                                    <br /> De vos boeufs.<br /> Sur les trois mal portants il vient d'en crever deux.<br /> Je l'apprends du bouvier. J'accourais à l'étable<br /> Pour lui dire...<br /> <br /> MAITRE PIERRE<br /> <br />                      Quoi donc ?<br /> <br /> MARTIN<br /> <br />                                    <br />    Le plus épouvantable :<br /> C'est qu'en m'en retournant chez nous par votre pré<br /> J'en ai vu quatre sur le dos, l'œil chaviré,<br /> Les jambes raides.<br /> <br /> MAITRE PIERRE, les bras au ciel.<br /> <br />                             Ah! misère de misère !<br /> <br /> MARTIN<br /> <br /> Le bouvier est parti faire le nécessaire.<br /> Si vous avez besoin de moi ?...<br /> <br /> MAITRE PIERRE<br /> <br />                                             <br /> Oui, oui, merci.<br /> Va, rejoins le bouvier. Je le rejoins aussi<br /> Tout à l'heure.<br /> <br /> Sort Martin en courant.<br /> <br /> Jean RICHEPIN, Le Chemineau, acte IV, scène VI<br /> <br /> <br />