Parmi les livres de poésie qui débordent de mes étagères ou s’empilent comme les murs d’un labyrinthe dans l’escalier, le bureau, la chambre d’amis… j’ai peu, pour ne pas dire pas, d’anthologies, parce que je préfère me les fabriquer moi-même et qu’elles sont à ouvertures variables – mes choix d’hiver ne sont pas forcément ceux du printemps.
Peu d’anthologies, hormis – premières acquisitions – Le Livre d’or de la poésie française, de Pierre Seghers, un Marabout Université, non daté, et son jeune frère en deux volumes, toujours de Pierre Seghers, Le Livre d’or de la poésie française contemporaine, 1969. Du premier, j’ai toujours en mémoire les vers de Jean Venturini* dont un poème fermait le livre.
« Une anthologie n’est pas un herbier, elle n’est pas un cimetière. Vivre se conjugue au présent.»** C’est exactement ce que j’ai en main, que ses auteurs appellent Génération Polder. Polder est une collection qui propose annuellement quatre recueils d’auteurs contemporains, de ceux et celles qui écrivent aujourd’hui la poésie d’aujourd’hui – et de demain pendant que j’y suis. Ce tome 3 de Génération Polder reprend des textes de 40 auteurs publiés depuis 2004. Pour chacun, deux pages. Peu sans doute, mais pour qui aurait manqué le début, peut-être l’occasion d’une ou deux rencontres d’écriture.
Tout ou presque sur Polder sur le site de la revue Décharge. C'est le moment de s'abonner.
* On peut lire ce poème Sang ici.
** Pierre Seghers.