Bidouilles graphiques, plastiques & poétiques de Yves Barré
Sans qu'on en connaisse précisément la raison, le 13 mai est le jour consacré au grondin.
Aujourd'hui, traitons donc du grondin.
Dans le tome XI des Descriptions des arts et des métiers faites ou approuvées par messieurs de l'Académie royale des sciences de Paris, Jean Élie Bertrand nous apprend que :
« Tous les auteurs & les pêcheurs parlent d'une espèce de ronflement ou de mugissement que font les poissons qu'on a nommés pour cette raison grondins. Les uns prétendent qu'ils font entendre ce bruit lorsqu'ils sont dans l'eau rassemblés par bande, & même quelques instants après qu'ils sont sortis de l'eau; d'autres soutiennent que ce mugissement n'est sensible que quand on les tire de l'eau ; c'est, disent-ils, un cri plaintif qu'on peut comparer à celui que font certains animaux terrestres qui mugissent, comme l'on dit, entre leurs dents : quelques-uns comparant ce bruit à celui des porcs, ont pour cette raison nommé ces poissons grogneux ou grognauds. Je ne vois pas quelle ressemblance il peut y avoir de ce mugissement avec le chant de l'oiseau nommé coucou ; néanmoins comme ce bruit fait quelquefois cou qui étant répété fait coucou, quelques-uns ont nommé le grondin cuculus.»
Je n'ai pas trouvé de photo présentable du poisson. Ce rare instantané de coucou femelle prêt à se poser fera tout aussi bien l'affaire.
Coucou femelle – Benet (85), mai 2012 – Photo Maïette