Dans sa séance publique du 29 décembre 1852, la Société d'émulation du Jura, a donné à entendre le rapport de M. Roydor, artiste vétérinaire, sur des naissances anormales.
Au cours de la même séance, M. l'avocat Perrin a lu Le Frelon socialiste.
Un renvoi en bas de page décrit le frelon comme un vaurien, comme si le titre ne laissait pas deviner sur qui l'auteur jette l'opprobre. Certaines fables sont immorales. Un extrait seulement. Et n'oubliez pas de voter.
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Vers les abeilles le Frelon
D'un air guerrier, fin pourfendeur s'avance.
« Je viens fraterniser, dit-il ; j'ai confiance
Que vous saurez compatir à mes maux,
Mouches et moucherons, nous sommes tous égaux,
Mais, on doit l'avouer, cette égalité sainte
Ne deviendra réelle et ne peut être atteinte
Qu'en menant en communauté
Toute espèce de biens, toute propriété.
Depuis longtemps une affreuse misère
Tient mille insectes aux abois,
Tandis que des richards, des Moucherons bourgeois,
Ne se privent de rien, font toujours bonne chère.
Grâce à l'égalité, ces indignes abus
Devenus par trop ridicules,
Je l'espère, du moins, ne se reverront plus.
Allons, je veux admirer vos cellules ;
Ouvrez-moi. Puis, du miel j'emporterai ma part. »
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* source : google.books