Couture du collant

Alors qu'elle était lycéenne, juste après la guerre – une des dernières mondiales – l'amie traçait au crayon noir sur son mollet teint au marc de café la couture du bas qu'elle n'avait pas enfilé. Ah jeunesse !


Maquette pour l'affiche d'un bal costumé (années 80). On devra se satisfaire de ce brouillon : le vernissage, moment de bonheur, ne m'a pas laissé le temps d'écrire un billet plus étoffé.

Comments

[Hector san malo]

Tout compte fait, je retourne à mon bistrot.
C'est justice. Je vais m'y taper un steak d'un pouce d'épaisseur et je le becqueterai à la santé du gars qui a sa tombe sur le grand Bé, au large de Saint Malo, un Chateaubriant de son nom sur la
plaque qui regarde le nord.
J'y mettrai plein de moutarde en pleurant ma Margeurite qui ne m'écrit plus.
Ce soir, le vent glacé balaye mes vitres de larmes froides d'un amour si salé que j'étais obligé de la plonger dans la baignoire pour soigner mon hypertension artérielle..
L'abus de sel tue le marin abusé.

Hector, en route pour Troie

[Yves]

La lecture de Chateaubriand influence ton écriture. Te voilà bien lyrique.

Et pour la route : Troyes, dans l'Aube, par le canal de la Haute Seine ?

[André]

Avec ces bas ,introuables, toujours à la bonne taille, on pourrait conclure comme James SACRE
" Et comment décider si c'est l'odeur d'une chaussette propre ou celle des sales qu'on préfère ? "

[Yves]

Un ami racontait – il devait exagérer – qu'il accompagnait pour la première fois ses élèves à la piscine :
– Denis*, il faut retirer tes chaussettes...
– Mais, maître, je les ai déjà enlevées.

* Prénom d'emprunt.

[lizagrece]

Ah ! ouf ! la dernière guerre c'était celle du Golfe ... Années 80 .. Je me souviens, j'étais très jeune, le  trait de crayon que l'on se dessinait sur les mollets pour faire croire que l'on
portait des bas ... C'était très (re)prisé à l'époque .... Dans les soirrées costumées bien sûr, pour aller au bureau on enfilait des collants ...

[Yves]

Savoureux témoignage !

[Hector san malo]

Encore à faire le malin, l'Yves du site, Balancer un prix d'écriteur pour réponse à l'humble que je suis est malséa.. malséan.. malsaint.
Moi aussi j'ai eu un prix à un Goncours : j'étais premier matelot sur la Jeanne, un bateau où on buvait plus d'eau de mer que de gnole..
J'ai écrit parce que la gonzesse je l'a connais, c'est ma marguerite.. elle a bo m'ignorer je l'ai dans l'étrave de mon navire!
Hector, de retour d'y tac !

[Yves]

Suis-je distrait ?
Tu préfèreras sans doute Chateaubriand (François-René) :
« Cependant le cristal des eaux que nous avoient donné les rochers de la France commençoit à s'altérer. On résolut d'aborder aux îles non loin desquelles les vaisseaux se trouvoient alors. Nous
saluons les génies de ces terres propices ; nous laissons derrière nous Fayal enivrée de ses vins, Tercère aux moissons parfumées, Santa-Crux qui ignore les forêts, et Pico dont la tête porte une
chevelure de feu. Comme une troupe de colombes passagères, notre flotte vient ployer ses ailes sous les rivages de la plus solitaire des filles de l'Océan.» (Les Natchez)

[Cristophe]

Vue la chevelure de feu, c'était un bal des pompiers ?

[Yves]