Bidouilles graphiques, plastiques & poétiques de Yves Barré
400 ans, jour pour jour, que Ravaillac est mort. Célébrons.
Je vous épargne la description de l'exécution – beaucoup plus propre si on avait connu la tronçonneuse. On ne refait pas l'histoire !
Je ne dis pas que la sentence était imméritée, mais on a aussi condamné la maison. Et de même que le bourreau ne put recueillir – pour les brûler et en disperser les cendres – les membres et autres morceaux de corps emportés par la foule, la maison ne fut pas détruite. Seules, portes et fenêtres furent murées.
Un siècle et demi plus tard, on repeignit, sur les parpaings, des croisées en trompe-l'œil (photo ci-contre). Jean-Claude T., jeune artisan peintre et tapissier, qui venait d'ouvrir échoppe près des ifs déjà millénaires de la Lande-Patry, reçut cinq sols pour cette tâche.
Il est assez insolite de relever que la demoiselle Corday qui lui commanda l'ouvrage n'allait pas tarder à acquérir une petite renommée pour avoir fait couler du sang dans une baignoire.