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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 00:00
 
Palestine

Sur la terre aride de langues de pierre,
Her’B et Ar’be,
tes larmes tirent,
à perte de vue,
la fin de rêves.

Sur une terre labourée de bombes
une bande amasse la haine.

Pour toi, ma sœur isolée
Palestinienne, juive ou arabe
… Je n’ai plus de…
À toi, salaud armé
caché dans le tissu des corps
épuisés et impuissants
Je te dis ma rage.

De ces contestations
de territoires…
Fais-t'en un costume…
que je taillerai dans l’ombre
de la peau des miens.
Que tu paieras de la chair des tiens.
Tous, tombés, sans gloire,
sur la route,
sans armes ni bagages,
sur la route
des sans patrie…

Des terres lointaines
d’une Pologne occupée
aux rivages d’une patrie
usurpée,
je t’emmènerai à jamais
te reconnaître.
Dans le miroir
d’une histoire sans espoir.

Tricote le linceul
de nos peuples.
Nous nous y retrouverons tous !
Ad vitam aeternam.

As-tu vu où nous mènent
les guerriers, aux armes payées ?
À notre mort, partagée,
indigne et définitive.



Oncle pa
exilé définitif d’un Yeddishland à jamais oublié




* « À Gaza on meurt, près de Sdérot on prend le café » Ce titre est emprunté à Pierre Barbancey, journal l'Humanité.
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commentaires

T
" Gordes, que ferons-nous ? Aurons-nous point la paix ? Aurons-nous point la paix quelquefois sur la terre ? Sur la terre aurons-nous si longuement la guerre,La guerre qui au peuple est un si pesant faix ? .../..."<br /> Olivier de Magny (XVI° siècle), poème mis en musique par Colette Magny. 
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Y
<br /> Pour écouter :<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
C
Hector, d'accord ... mon bateau affronte aussi tempêtes sur tempêtes ... et après chaque repos au bar du port, je repars encore et encore pour essayer à nouveau de trouver la bonne vague ...
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H
J'en ai connu des marées qui vous mettaient le coeur au bord des rochers. Des houles qui vous faisaient tanguer l'estomac... Chère Cécile, c'que nous avions, marins abîmés par la colère des vagues, c'que nous avions, au bide, c'était de s'en sortir, c'était de trouver le moyen de comprendre.. Les écumes des vagues nous balayaient, le froid des eaux figeaient nos visages, mais l'habitude des colères de la mer nous obligeait de regarder plus loin, bien plus loin... C'est au milieu des tempêtes qu'on cherche à comprendre, c'est pas au port.. au port, on est sauvé..C'est la tempête qu'il faut admettre, au bistrot, c'est la chaleur du coup bu qui nous ramène à la paix.. Chère Cécile..Hector san malo 
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Y
<br /> Merci pour ce billet. Il répond mieux que je pourrais le faire au commentaire de Cécile.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
C
En mettant de côté le fait que je ne comprenne plus rien à cette guerre et que je ne peux donc même pas réfléchir à qui a tort ou qui a raison ... je ne ressens que l'incompréhension de cette mort qui frappe des hommes, femmes et enfants, qui comme moi, n'y comprennent rien ...
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A
Oncle Pa, je t'embrasse.
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Y
<br /> Ce poème m'a également touché. Je me prends à espérer que les mots des poètes prendront le dessus sur les discours belliqueux.<br /> <br /> <br />