Et revisse les bouchons

Pommes vertes, 2007, acrylique sur toile, 50 x 50 cm. Détail

Dans l'Ami des femmes, d'Alexandre Dumas (fils), Balbine a quatorze ans, de jolies jambes et une robe courte. Et, si on lit jusqu'au bout, une pomme verte.

Qu'est-ce que tu as dans ta poche ?  (elle fouille dans la poche de sa fille et en tire une cravate.)
Balbine.
C'est ma cravate, que j'ai ôtée.
Madame Leverdet.
Et puis ?
Balbine, tirant un trousseau de clefs.
et puis les clefs de mes tiroirs.
Madame Leverdet, fouillant dans la poche de Balbine et en tirant un livre.
et ça ?
Balbine.
C'est mon livre d'anglais.
Madame Leverdet.
Un livre dans une poche avec... ?
Balbine, même jeu.
un morceau de pain pour les poules.
Madame Leverdet, même jeu.
et une pomme verte.
Balbine.
Pour moi, – j'adore les pommes vertes ! – du fil rouge pour marquer les serviettes, mon couteau, une boîte de plumes, un sou et la clef de la cave.

Comments

[bonjour]

Merci pour le poème ! Il me donne envie de chanter : "Tres tires l'aiguille ma fille " ...LIZAGRECE

[Bohnita]

Voilà enfin quelqu'un qui, contrairement à d'autres, fait dans le détail !Et cela fait plaisir à voir... J'aime le vert avec toutes ses nuances. Merci !

[Yves Barré]

Remercie Granny Smith.Le vert est dans le fruit.

[Martine]

Dans ma poche, j'ai plus rien... ah si, un bout de pain, plus pour les poules, sans lui je ferais le tapin. °* extrait de "Vie de femme d'un cheminot" (Anonyme)**** à ne pas confondre avec la célèbre Anne Onim !

[Yves Barré]

Anne Onim ! Anonyme ! Je n'avais pas remarqué l'homonymie. C'est sans doute un pseudonyme !

[bonjour]

Sur le tableau j'ai trouvé les pommes vertes, le fil rouge, le couteau a dû en être l'outil ... J'ai aussi trouvé le filet à provisions mais pas la clé de la cave ! LIZAGRECE

[Yves Barré]

Le Petit Poète se fait de plus en plus rare. Ce poème ne lui aurait pas échappé. Tu vas y trouver ton bonheur.CLYDIESur le vieux banc qu'ombrage un vert rideau de vigneClydie aux bandeaux purs, Clydie au col de cygneDévide, pour broder des oiseaux et des fleurs,Un écheveau de soie aux brillantes couleurs.Devant elle Palès tient, comme elle l'ordonne,Sur ses petites mains l'écheveau monotone,Et laissant par moments échapper un soupirRemonte un peu le bras que l'ennui fait fléchir.Le fil court. Par instants la blanche fiancéeSuspend sa main qui tourne et, soudain oppresséeDes premières langueurs de sa jeune saison,Rêve au temps qui viendra de quitter la maison...Alors comme un oiseau qui voit la cage ouvertePalès se tourne et mord dans une pomme verte.Albert SAMAIN, Le Chariot d'or, MCMI

[Topa]

Un coup de zoom, un bon projo... tu vois l'tableau !...

[Yves Barré]

Plus qu'à s'arracher une plume et signer.