Bidouilles graphiques, plastiques & poétiques de Yves Barré
![]() | Trois arbres en forêt de Sillé-le-Guillaume avec la même blessure, chemise ouverte sur un torse nu. Mais ce n'est pas mon propos. Aujourd'hui : l'épitaphe. « Il seroit à souhaiter que chacun fît la sienne de bonne heure, qu'il la fît la plus flatteuse qu'il est possible, et qu'il employât toute sa vie à la mériter.» écrivait Marmontel.* Dans le Livre des épitaphes,** Pierre Ferran en rapporte une savoureuse collection qu'il a amassée dans les cimetières et les vieux almanachs. En voici deux, ne pleurez plus : Horticulteur De nos papillons enchanteurs Émule trop fidèle Il caressa toutes les fleurs Excepté les immortelles Olida Ci-gît Olida ; Le voilà lui-même en boîte. Zèbre Ci-gît un animal rayé du nombre des vivants. * Marmontel, Poétique françoise, 1763 ** Pierre Ferran, Le Livre des Épitaphes, La réalité dépasse l'affliction, Les Éditions ouvrières, 1973. Une réédition chez Horay, 2002, est toujours disponible. |