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Bidouilles graphiques, plastiques & poétiques de Yves Barré

Ci-gît

Trois arbres Trois arbres en forêt de Sillé-le-Guillaume avec la même blessure, chemise ouverte sur un torse nu. Mais ce n'est pas mon propos. Aujourd'hui : l'épitaphe.
« Il seroit à souhaiter que chacun fît la sienne de bonne heure, qu'il la fît la plus flatteuse qu'il est possible, et qu'il employât toute sa vie à la mériter.» écrivait Marmontel.* Dans le Livre des épitaphes,** Pierre Ferran en rapporte une savoureuse collection qu'il a amassée dans les cimetières et les vieux almanachs. En voici deux, ne pleurez plus : 

     Horticulteur

De nos papillons enchanteurs
     Émule trop fidèle
Il caressa toutes les fleurs
     Excepté les immortelles

     Olida

     Ci-gît Olida ;
Le voilà lui-même en boîte.


     Zèbre

Ci-gît un animal rayé
du nombre des vivants.


* Marmontel, Poétique françoise, 1763
** Pierre Ferran, Le Livre des Épitaphes, La réalité dépasse l'affliction, Les Éditions ouvrières, 1973. Une réédition chez Horay, 2002, est toujours disponible.
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M
"Dans les cendres, mon pucelage,quel dommage !"ce que tout un chacun peut lire sur l'urne de Jeanne d'Arc, s'il la retrouve....
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Y
C'est le commentaire du jour, celui qui me laisse sans voix.
M
Assez grave pour faire une faute d'orthographe, heureusement dans la pierre il est gravé "j'étais" ! Ouf !
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Y
« Je est un autre » écrivait Rimbaud.
M
Et l'incontournable :"Je vous avais bien dit que j'était malade :"
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Y
Je ne savais pas. Ce n'est pas trop grave au moins ?
T
Vu, pas plus tard que ce matin, cette épitaphe péremptoire :"Laissez-nous dormir en paix !"
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Y
Péremptoire, mais tellement légitime.
M
Va falloir que j'y travaille, là. Magnifique, le premier. Le troisième aussi, note bien, en fait. Et toi, le tien ?
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Y
Je n'ai pas prévu d'en arriver à cette extrémité...<br /> Liseurs qui lisez ici, faites un détour dans le grand bazar de Par ci par là. Madame Irza, à l'écoute de ses voisins, y annonce le Grand Inventaire extraordinaire de nos cuisines